Monogatari
Saison 2
Après la
première saison (Bakemonogatari), la side
story Nisemonogatari et
"l'ONA" Nekomonogatari Black,
cette saison adapte 4 nouveaux romans.
Leur spécificité
vient du fait que l'histoire n'est pas vu par le héros de la saga Araragi
Koyomi, mais d'un autre personnage.
Et ce que
l'on prenait pour acquis avec la narration de cette série, Shinbo se fait
un malin plaisir à bouleverser notre perception de l'histoire et de ces
personnages féminins, déjà vu dans Bakemonogatari
sous l'œil d'Araragi, qui prennent un virage à 360° quand l'histoire
est perçu par un autre personnage.
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Tsubasa
Tiger :
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Pour une
troisième fois, c'est le personnage d'Hanekawa qui est le centre du
récit. Et c'est Hanekawa elle-même qui narre sa propre histoire.
Pour la
première fois de sa vie, elle ne va que compter sur elle-même (et son Chat
Noir) pour résoudre son problème et va assumer ses torts, à
l'origine de l'apparition d'un Tigre pyromane.

Et on voit Hanekawa rencontrer et interagir avec les
autres protagonistes : Mayoi, les sœurs Araragi,
Et surtout Senjougahara,
occasion de scènes comiques tant le décalage est profond en terme de personnalité
entre eux deux mais aussi riche en enseignement.

Le plus surprenant vient dans le dialogue interposé entre elle et sa
double personnalité, le Chat Noir. On constate qu'Hanekawa a profondément
mûrit.
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Mayoi
Jiangshi :
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Cette histoire revient une nouvelle fois sur le cas Hachikuji. Et ce
qui est assez paradoxal, ce que ce personnage central du chapitre est
quasiment absent en terme de temps à l'écran.
Koyomi et Shinobu vont tenter de modifier le passé et d'empêcher
notre fantôme pré-pubère de mourir.

Il vont d'ailleurs rencontrer par hasard Hanekawa
enfant!!!
Après avoir sauvé notre
escargot, ils reviennent
dans le présent. Mais problème : l'effet Steins;Gate
en a décidé autrement :

Le monde est détruit et la population s'est
transformée en zombie.
Loin de l'humour que l'on imagine dans ce cliché des
films post-apocalyptiques, le ton est sérieux, dramatique et tragique. On
voit le lien particulier qui unit Koyomi et Shinobu.

Et
c'est paradoxalement Hachikuji qui les sauvera de ces
zombies, leur donnant les clés pour comprendre l'origine de la
catastrophe et le moyen de rectifier le passé.
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Nadeko Medusa :
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Sans introduction, on assiste à un combat entre Koyomi
& Shinobu contre une version démoniaque de Nadeko. Le serpent
l'emporte. Fatality!
Seul l'intervention (hors champ) de Senjougahara empêche
l'irréparable.
Les épisodes suivants racontent la genèse de cette
histoire, revenant sur le personnage de Nadeko et son quotidien, qui parait
anodin et sans intérêt.

C'est également le moment d'apprendre le véritable
rôle joué par Ougi Oshino, se présentant comme la nièce de
Mémé.
Qui semble manipuler les différentes protagonistes dans
un plan des plus diaboliques.
Ce chapitre ressemble au film
Fenêtre Secrète : on suit une histoire du point de vu de
l'héroïne. Mais il s'agit de sa personnalité tel qu'elle veut être
perçue par les autres :

L'adolescente calme et tranquille, la fille
seulement mignonne.
Sa double personnalité n'est découvert qu'à la fin,
créant un twist et expliquant son changement psychique total.

Sa double personnalité violente et dérangée s'est
transformée en Dieu Serpent, sociopathe et avide de meurtre. FIN.
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Shinobu Time :
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À l'image du chapitre Mayoi Jiangshi, ce n'est pas
Shinobu qui est le personnage central mais Mayoi.
Une aberration
omnipotente fait son apparition et tente de tuer
Araragi/Mayoi/Shinobu/Ononoki.

Cet arc
façon lolicon, peut être vu comme un
épilogue au chapitre Mayoi Snail, expliquant qu'elle soit restée
fantôme après que Koyomi l'ai aidée à retrouver son chemin.
La
raison de sa présence a déjà été donnée dans un long dialogue de Nisemonogatari.
Cet arc entier est un adieu à ce personnage, inévitablement touchant à
la fin.

L'occasion
de revenir sur le lien qui unit ces gamines à Araragi.
Cet
épisode revient également longuement sur le passé vampire de Shinobu,
façon fresque historique, montrant à nu sa véritable personnalité,
loin des clichés loli et moé.

Cette
longue histoire va mettre en lumière le danger que cours que le harem
loli d'Araragi.
Enfin,
un dernier personnage est introduit, souvent évoqué et qui se décide de
sortir de l'ombre :

Gaen,
camarade de Mémé, Kaiki & Kagenui, qui est véritablement
omnisciente (il s'agit là d'un don et non d'une compilation de
connaissances).
Elle
fût d'ailleurs très froide et cassante envers Hanekawa dans l'arc du
Tigre, lui rappelant que comparé à elle, Hanekawa ne savait absolument
rien.
Elle
apparaît comme l'anti-thèse d'Ougi, manipulant tous les personnages de
la série pour le bien, à commencer par Ononoki, alors que celle-ci est
le compagnon servile de Kagenui.
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Hitagi
End :
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Alors
non, il ne s'agit pas d'un épilogue à l'arc du Crabe Hitagi. C'est tout
le contraire : c'est l'épilogue de l'arc de Nadeko Medusa.
À
défaut d'option, Senjougahara fait appel à l'être qu'elle déteste le
plus :

Kaiki
Deshuu. C'est tout le récit qui est raconté et romancé par la vision si
particulière d'un tel personnage.
En
mode inspecteur Colombo, notre escroc va donc enquêter afin de trouver
des éléments dont il se servira pour duper Nadeko.
Son
talent, son habileté et son ingéniosité sont clairement mis en
lumière.

La
série se focalise sur sa relation avec Senjougahara, allant jusqu'à
remplir plusieurs épisodes rien qu'avec leur conversation.
L'opening
de l'arc est d'ailleurs à cette image : une relation ambiguë à connotation
amoureuse entre ces deux personnages qui ne peuvent se
supporter.
C'est
un clin d'œil très appuyé aux génériques des séries des années 90
(reprise du character design d'Escaflowne
de 1995).
La
révélation arrivera juste avant la confrontation avec Nadeko, quand
Ononoki tombera par "hasard" sur Kaiki.
Leur
conversation tournant autour de ses agissements lorsqu'il essayait d'aider
Senjougahara à se débarrasser de son crabe.
Et
voici le principal twist de la série : la nature même du personnage de
Kaiki.

La
joute verbale entre Nadeko et Kaiki réserve de nombreuses surprises,
notre escroc arrivant à convaincre une déesse-serpent sociopathe qu'un
autre chemin est possible.
Mais
le Studio SHAFT ne peux terminer sur un happy end d'une telle trivialité
: dernier twist pour la route.
Kaiki
va devoir assumer le fait d'avoir réduit à néant le plan d'Ougi, qui
lui fera payer d'une manière bien sadique et tordue.
La
série se conclut sur le vrai "héros" de ce chapitre, à terre
et laissé pour mort. FIN.
Au-delà
la qualité évidente du scénario, de ses retournements de situations ou
de ses développement psychologiques impossibles à prévoir.
C'est
toujours la mise en scène de folie et l'audace artistique de l'animation
qui font de cette suite un chef d'œuvre.
Prochain
rendez-vous monogatarien en
2014 : Hanamonogatari, chapitre consacré à Kanbaru, occasion
peut-être de développer sa relation avec sa tante Gaen?
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