Last
Exile : Ginyoku no Fam
Quand
j'appris qu'il y aurait une suite à la somptueuse série Last
Exile (2003), j'étais assez confiant sur la qualité de
cette 'suite', se passant plusieurs années après les évènements de
la première (avec un seul perso secondaire hérité de son aîné), je
m'attendais à de la qualité, loin de toute tentative marketing.
Mais
voilà un dur constat après 5 épisodes : "c'était mieux
avant" [avec l'accent à Francis Cabrel].
Si le
monde de Last Exile est toujours aussi riche et intriguant, il est
presque occulté par des intrigues d'adolescentes cul-cul la praline au
possible.
La
complexité de ce monde, les intrigues politiques, les motivations
supposées ambiguës des capitaines des vaisseaux, les twists sur tel ou
tel personnage, tout cela passe à la trappe devant des histoires où
l'héroïne pleurniche pour un rien, où les 3 gamines font leur
première fête ensemble ou découvre telle ou telle région de ce
monde.
C'est
gnan-gnan jusqu'à la rupture d'anévrisme du téléspectateur, noyé
sous 30 litres de bons sentiments en 20 minutes d'épisodes.
Il
manque à la série, un côté immoral des personnages, un
jusqu'auboutisme de tel ou tels résistants, la cruauté de
l'envahisseur, qui arrêterais et torturerait tous les Syriens. ..
pardon les habitants du Grand Lac de la Paix Retrouvée. Voilà, il
manque une mise en scène adulte, qui ne prendrait pas de gants avec le
spectateur, donnant une vision non-consensuelle de cet univers et de ces
habitants.
Le
Studio Gonzo jouait son va-tout avec cette série, pour se relancer dans
la course de l'animation, et c'est clairement un échec artistique. Je
doute que grand monde suive une série, passé les otakus pur & dur
de la série originale.
En
d'autres termes, une fausse bonne idée.
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