Happy
Sugar Life
Le Japon
nous pond des oeuvres aussi improbables, que défient toute logique
humaine ou toute forme de rationalité.
Ici,
l'adaptation d'un manga centrée sur la relation malsaine entre une
très jeune femme et une enfant qu'elle a enlevée.
Ou dit
en terme plus simple, le mélange du moé,
des histoires d'amour rose bonbon digne d'un shojo,
mixé avec un personnage psychotique, obsédé, et souvent tueur en
série. Ce qui nous donne le sous-genre du yandere,
les amis !
Dans ce
type de série, le travail du réalisateur vise à donner un sentiment
malsain, de gêne dans l'esprit du téléspectateur, en montrant
l'instabilité mentale et l'obsession maladive de l'héroïne.
Il n'en
n'est rien, le metteur en scène ce contente de montrer un amour
"hors norme" volontiers guimauve, et des plans où les yeux de
l'héroïne sont exorbités et rouge sang pour illustrer la folie du
personnage.
Le
scénario n'arrange rien. On devrait nous exposer un minimum les
circonstances qui ont permis la rencontre et l'affection mutuelle entre
la cinglée et la gamine candide, mais non.
Quid des
explications sur ce qui a rendu la femme cinglée ou le fait qu'une
enfant puisse rester seule comme un clébard dans un appartement à
attendre que sa kidnappeuse revienne du travail?
L'animé
cumule les non-sens, comme le fait que plusieurs personnes ont disparus
ou sont décédés sans que personne ne le réalise, alors qu'ils s'agit
d'enfant, d'adolescent et d'adultes, qui éveillera automatiquement les soupçons
et conduira inéluctablement à l'arrestation des auteurs des crimes.
Je
trouve ça décevant et incongru des si faibles efforts dans la
création de la série, sachant qu'il s'agit du premier animé du studio
Ezo'la, et que l'animé est chapoté par 3 personnes au commandes.
Il
existe un vrai thème sur la volonté de certains individus, des femmes
en général, d'enlever des enfants car elles n'ont jamais donné la vie
et le regrette tellement qu'elles passent à l'acte. Les faits divers
dans de nombreux pays indiquent, si besoin est, du caractère bien réel
et sordide de ce sujet, et une série aurait pu l'aborder avec tact, et
sans le romancer.
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