Banana
Fish
Cette
série était attendue : la case NoitaminA, le studio MAPPA à
l'animation, le scénariste de Terror in
Resonance et Empire of
Corpses. Avec un sujet mature, fait de gangs, mafieux,
règlements de comptes, et du côté sombre de l'Amérique moderne.
Et
le staff se plante sur toute la ligne.
Le
manga était publié dans les années 80, et les auteurs de la série
décidèrent d'actualiser l'œuvre en la faisant prendre place de nos
jours.
Et
pourtant, toute la série sent l'adaptation sauce années 80 : punk à crête,
gangster old school, mafieux digne d'un épisode du Parrain,
téléphone filaire, vieille guimbarde, vieux bar enfumé.
En
dehors du style vestimentaire ou des accessoires, toute la mise en
scène est digne d'un épisode de Law &
Order (1990).
Pour
un thriller sombre et mature, la série enfonce tous les clichés des
pires shonens vendus comme des seinens :
Le
héros est sensé être à vif et prêt à tout, mais il passe son temps
à ne rien faire et encaisser sans broncher, à avoir des états d'âmes
en totale contradiction avec son passé.
Sans
compter sur les sidekicks inutiles et improbables tel le punk, les deux
flics, la petite frappe qui sert de Némésis du pauvre.
Où
est donc l'adaptation Deluxe qu'on est en droit d'attendre de ce type de
programme?
Et
puis, bon sang, même l'animation est moche. Les couleurs sont fades, le
character design est nul, les décors sont sales et peu précis. J'ai
eut l'impression que des plans de séries des années 80-90 avaient
été repris pour réduire le boulot du staff. Le studio MAPPA nous
avait habitué à des standards de qualité très supérieure.
Ni
fait, ni à faire. On n'arrive même pas au niveau des soap policiers de
la même époque.
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