Angels
of Death
Je
n'avais aucune attente sur cette série, si ce n'est que le réalisateur
soit capable de rendre un minimum crédible son sujet, et de créer une
véritable ambiance dérangeante.
Ni le réalisateur
ni le scénariste n'ont compris le concept du manga qu'ils
adaptent.
On
retrouve les pires clichés des séries faussement horrifiques à
destination des ados. Ce qui inclus des concepts stupides, une mise en
scène sans imagination et un scénario du ras des pâquerettes.
Je veux
dire, on n'est ni dans une série surnaturelle, ni de magie, ni de
science-fiction ou autre, simplement un vague thriller saupoudré
d'horreur et de survival.
Le
"bâtiment" dans lequel les protagonistes sont enfermés n'a
ni queue ni tête. ça aurait un sens s'il s'agissait d'un ancien
complexe industriel abandonné ou des bâtiments d'une île inhabitée
depuis plusieurs décennies.
L'arme
utilisé par le tueur en série au rire sardonique est une faux, mais
cette arme n'a aucune utilité à l'intérieur d'un bâtiment fermé, il
paraît naturelle que son arme se cogne contre les murs ou qu'il ne
puisse s'en servir efficacement dans des zones étroites comme les innombrables
couloirs du lieu, et finisse par se faire tuer par ses compères
criminels.
Idem
pour le fait que le tueur en série ait des affiches avec sa photo et
ses bandes sur le visage. Dans la réalité, il se ferait arrêter en
sortant de chez lui au bout de 5 minutes. Dans ce genre de cas, l'auteur
introduit la double identité, et le tueur apparaître donc
naturellement déguisé en "civil" pour approcher ses
victimes, et non peinturluré avec une faux dans le dos.
Le fait
que l'héroïne se réveille dans un lieu inconnu remplit de fous
furieux ne lui fait ni chaud ni froid. Où sont les milles et uns
questions que tout le monde se poserait?
Tous les
éléments de l'histoire sont navrants et illustrent l'absence de
travail d'adaptation pour le médium TV. On sent que le réalisateur a
pompé la mise en scène d'un mauvais jeux vidéo, sans en comprendre
les tenants et aboutissants. Ni fait ni à faire.
L'absence
complète d'enjeux pour le téléspectateur ou de tout développement
psychologique révèle l'échec majeur de toute l'équipe artistique.
Revoyez
plutôt l'excellent Another (2012),
on n'a pas fait mieux depuis.
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