Iroduku
Sekai no Ashita kara.
Revoici
la bluette de saison signée du Studio P.A. Works., oeuvre-type dont ils
se sont fait la spécialité.
Belles
images, poésie légère, atmosphère douce et chaleureuse, personnages
mignons et sans aucun problèmes dans la vie. Vous avez déjà vu une
série dans le même acabit, vous avez vu la série.
Et je
n'ai aucun problème que la série soit simplement contemplative, simple
et divertissante.
Mais les
auteurs de la série confondent douceur et mollesse, timidité et
agoraphobie, magie et poudre de perlimpinpin.
Primo,
on ne nous explique pas pourquoi l'héroïne a perdu la vue, pardon les couleurs
(comme les clébards). Et mettre 1 ou 2 plans furtifs en noir et blanc
ne fait pas ressentir au téléspectateur ce qu'est la vie de
l'héroïne. C'est le degré zéro de la mise en scène.
Secondo,
la magie semble coexister avec la science depuis longtemps, et à aucun
moment, les auteurs n'expliquent le principe de cette "magie".
Cela ressemble plus à des apothicaires ou des homéopathes qu'à
sorciers.
Tertio,
le rythme. Chaque micro-scène met 5 minutes pour être expliquée aux
différents protagonistes. Tout le monde a déjà vu des romances, des
fictions sur les clubs scolaires japonais. Vous pouvez avancez, bon
sang! Arrivé à la fin du 2ème épisode, l'intrigue de saison n'est
même pas lancée (si tant est qu'elle existe).
On se
tape des monuments de stéréotypes et clichés vu mille fois : la jeune
fille sage, maladivement timide et qui n'est pas très sociable, les
autres qui sont tous épanouis dans la vie et sont à fond dans la
camaraderie et les clubs scolaires, et l'outsider rejeté par le groupe,
dont la différence le rapprochera de l'héroïne.
Pour
qu'une romance soit intéressante, il faut qu'il y ait de l'enjeu. Ce
n'est point le cas.
Idem
pour le fait que cela ne pose aucun problème à personne qu'une
inconnue venue de la seconde moitié du 21ème siècle arrive en 2018.
Personne ne pose la moindre question. La curiosité est-elle morte?
Est-ce quelqu'un dans ce monde a encore un cerveau fonctionnel ?
Je ne
sais pas quel est le public visé, mais on est au même niveau qu'un
soin palliatif...
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