Sécurité
Rapprochée
La
bande-annonce était assez impressionnante, mais je me suis dit que
l'aventure pourrait être décoiffante et singulière.
La
partie scène d'action est réussite, des courses-poursuites, combats au
corps-à-corps, fusillades. C'est assez classique dans le cinéma
d'action américain, mais ça passe très bien.
Le
problème, c'est comme dans tous les films du genre : justifier tous
cette action testostéronée. Et là, l'exercice est beaucoup plus
difficile.
Si ce
long-métrage ne marque pas, c'est qu'il n'est pas capable de
véritablement justifier tout ça par un scénario intelligent, avec
différentes niveaux de lectures, etc.
On a
droit à une simple guéguerre entre espion en Afrique du Sud. Les
ficelles scénaristiques sont usées et la mise en scène passe cette
étape à la vitesse grand V, histoire de faire illusion le temps du
film...
Si au
moins, on s'attachait à l'un des protagonistes, mais non : Denzel
Washington n'arrive pas à nous faire croire qu'il manipule tous les services
secrets du monde entier, il n'apparaît pas comme quelqu'un de
foncièrement intelligent et ayant toujours un tour dans son sac.
Ryan
Reynolds est l'éternel surfeur grande gueule bodybuildé, le beauf de Green
Lantern, qui échappe une trentaine de fois à une mort
évidente, le gentil soldat US, obéissant aux ordres aveuglément et
faisant triompher la justice, et rétablissant l'ordre morale.
Rajouter
à ceux-là deux gueules du cinéma américain pour remplir les trous et
se la péter un peu : Brendan Gleeson et Sam Shepard, égaux à
eux-même, bien que leur rôle dans le film soit évident et
immédiatement éventée, ne révélant aucune surprise pour tout
cinéphile qui se respecte.
Voilà,
un film d'action assez banal, anonyme, dans la veine d'un Jason
Bourne 4 : la mémoire de la mort intrinsèque de la vengeance
viscérale de l'héritage présent de l'identité passée.
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